Stratégie de prélèvement
Ce document de prescription traite uniquement de l’acte de prélèvement et non de la stratégie de prélèvement dans l’espace et le temps qui est développée en amont de chaque réseau de surveillance ou programme de recherche. Toutefois, il est intéressant de préciser les bases d’une stratégie de prélèvement en milieu marin.
Les milieux marins, et plus spécialement les milieux côtiers et estuariens, sont soumis à de perpétuels changements d’origines physique, chimique et biologique. Aussi, la stratégie de prélèvement dans l’espace et dans le temps doit tenir compte des facteurs suivants.
La fréquence de prélèvement dépend des variations qui peuvent affecter le milieu : courants, marées, crues, poussées de plancton, etc.
Le maillage horizontal est défini en fonction du site, de l’emplacement d’émissaires d’eaux usées, des embouchures de rivières, de la topographie du fond, etc.
Les immersions de prélèvement sont fonction du mélange des masses d’eau et, par conséquent, des gradients verticaux plus ou moins prononcés qui peuvent en résulter :
- pour le large et par grande profondeur, l’Association internationale pour les sciences physiques de l’océan (International Association for the Physical Science of the Ocean) a recommandé en 1936 les immersions standards suivantes : 0, 10, 20, 30, 40, 50, 75, 100, 150, 200, 300, …, 800, 1 000, 1 200, 1 500, 2 000, 2 500, 3 000, 4 000, 5 000 m, …
- à la côte, les immersions sont plus généralement adaptées au site et à l’objectif de l’étude. Il peut parfois être nécessaire, par exemple en estuaire, d’effectuer des prélèvements rapprochés verticalement dans la couche superficielle (tous les mètres ou moins) afin d’étudier la stratification verticale.