Technique de prélèvement hydrologique · Glossaire

Glossaire

Biomasse

Quantité de matière vivante existant dans un écosystème aquatique par unité de volume ou de superficie et exprimée en unités massiques.

Chlorophylle

La chlorophylle est une molécule qui est la base des réactions photosynthétiques : en convertissant l’énergie lumineuse en énergie chimique, elle permet la fixation de carbone induite par la lumière (la production primaire). La mesure de la chlorophylle permet de quantifier la biomasse phytoplanctonique présente dans le milieu. La chlorophylle est un paramètre clé en hydrologie car il existe de nombreux liens entre son développement dans les cellules phytoplanctoniques et les variations de paramètres tels que l’intensité lumineuse, la turbidité, les nutriments et l’oxygène dissous.

Hydrobiologie

Biologie des organismes aquatiques considérés collectivement ou non. L’hydrobiologie se préoccupe non seulement de la physiologie des individus, de leur métabolisme et du rôle des facteurs du milieu sur celui-ci, mais aussi du comportement de ces organismes, de leur mode de reproduction, de leur développement, de leurs relations avec les individus avec lesquels ils vivent, et dont leurs vies dépendent, qu’ils soient de la même espèce (relations intraspécifiques), d’espèces ou de groupes différents (relations interspécifiques, biocénoses, chaîne alimentaire, etc.)

Hydrologie

  1. Science qui traite de l’hydrosphère (ensemble des eaux du globe…). Suivant les domaines d’application, on distingue l’hydrologie marine et l’hydrologie continentale.
  2. Etude des eaux, de leurs propriétés

Matière organique particulaire

La mesure de la fraction organique présente dans le matériel particulaire a pour but d’améliorer la caractérisation globale des matières en suspension et d’aider à l’interprétation d’autres descripteurs qui peuvent lui être liés (chlorophylle-a, oxygène dissous, etc…). La matière organique particulaire (MOP) est évaluée à l’aide de ses éléments constitutifs biologiquement importants : le carbone organique particulaire (COP), l’azote organique particulaire (NOP) et le phosphore organique particulaire (POP). La connaissance des concentrations de ces éléments est en général plus utile que la concentration totale en MOP car on peut les relier directement aux processus biologiques, notamment au développement phytoplanctonique. Ces paramètres particulaires présentent des cycles annuels aux variations très marquées.

Nutriments

Le terme « nutriments » désigne l’ensemble des composés nécessaires à la nutrition du phytoplancton dont les principaux sont le nitrate, le nitrite, l’ammonium, le phosphate et le silicate. Les nutriments sont naturellement présents dans le milieu (lessivage des sols, dégradation de la matière organique). Des concentrations excessives peuvent avoir pour origine les rejets urbains (stations d’épurations), industriels (industrie agro-alimentaire, laveries,…), domestiques (lessives) ou agricoles (engrais). Si les nutriments ne sont pas directement toxiques pour le milieu marin, l’augmentation des flux déversés en zone côtière peut être considérée comme une pression à l’origine de nuisances indirectes (augmentation de la biomasse chlorophyllienne, changement des espèces phytoplanctoniques dominantes, développement massif de macroalgues,..) pouvant conduire au phénomène d’eutrophisation.

Oxygène dissous

L'oxygène dissous est un paramètre vital qui gouverne la majorité des processus biologiques des écosystèmes aquatiques. En dessous de certaines concentrations, de nombreuses espèces vivantes meurent. Les concentrations en oxygène dissous dans l'eau de mer dépendent de facteurs physiques (température, salinité, mélange de la masse d’eau), chimiques (oxydation) et biologiques (photosynthèse, respiration). La mesure de l'oxygène dissous est cruciale notamment à la suite d'efflorescences phytoplanctoniques dont la décomposition peut conduire à une anoxie (épuisement en oxygène dissous) du milieu.

Prélèvement et échantillonage

Les deux termes « prélèvement » et « échantillonnage » ne sont pas exactement synonymes. On les définira comme suit :

Le prélèvement et l’échantillonnage représentent des étapes primordiales dans l’acquisition des résultats. En effet, quelle que soit la qualité de l’analyse proprement dite, les résultats n’auront de signification que s’ils ne sont pas entachés d’erreurs inhérentes au travail réalisé à bord. La séquence prélèvement - échantillonnage - conservation - analyse constitue donc une chaîne cohérente pour laquelle l’analyste du milieu marin aura conscience de ne négliger aucun maillon.

Salinité

Par son influence sur la densité de l’eau de mer, la salinité permet de connaître la circulation océanique, d’identifier les masses d’eau d’origine différentes et de suivre leurs mélanges au large comme à la côte ou dans les estuaires. La grandeur «salinité» représente la masse de sels dissous contenue dans un kilogramme d’eau de mer. La salinité étant un rapport entre deux grandeurs de mêmes unités, elle s'exprime sans indication d'unité : on ne dit pas qu’une eau a une salinité de 35 pour mille, mais qu’elle a une salinité de 35. Dans les océans, la salinité est voisine de 35 alors que celle des eaux douces est nulle. Dans les estuaires, zone de mélange des eaux continentales et marines, on est en présence d’un gradient de salinité s’étendant de 0 à 35.

Secchi (Disque de)

Appareil simple permettant une évaluation grossière de la transparence (turbidité) de l’eau. Cette évaluation se déduit de la mesure de la profondeur à laquelle « disparaît » un disque blanc de 30 cm de diamètre descendu à partir de la surface de l’eau.

Température

La température est un paramètre fondamental pour l'évaluation des caractéristiques des masses d'eaux car elle joue un rôle important dans la variabilité des cycles biologiques. La mesure de la température est indispensable pour l’interprétation ou le traitement d’autres paramètres (salinité, oxygène dissous,…).

Turbidité

La turbidité évalue la transparence d’une eau par la perte de lumière résultant de sa traversée. Elle est donc fonction de la quantité, de la taille et de la forme des particules en suspension et varie en fonction des apports des fleuves, de la remise en suspension du sédiment et de la concentration en plancton. La turbidité permet de déterminer la quantité de lumière disponible pour le développement des végétaux aquatiques.

Lorsque la mesure indirecte par turbidimétrie de la masse de matières solides n’est pas suffisante (ex : étude de la sédimentologie ou étude de la charge des particules en contaminants), on peut procéder à une mesure directe par filtration et pesée : il s’agit de la mesure des matières en suspension (MES).