Bouteille de prélèvement
Le prélèvement d’eau s’effectue à l’aide d’une bouteille de prélèvement. Il s’agit d’un cylindre, ouvert aux deux extrémités et muni de systèmes de fermeture, que l’on descend à la profondeur désirée et que l’on ferme à distance à l’aide d’un « messager » afin d’y enfermer le volume d’eau qui sera remonté à bord du bateau.
Les bouteilles à clapets à large ouverture, en matière plastique inerte (généralement en PVC), sont recommandées pour l’hydrologie courante (type « Niskin »). Les deux clapets de cette bouteille sont reliés par un tendeur en caoutchouc situé à l’intérieur du cylindre. Le mécanisme de fermeture est constitué d’un percuteur relié à un loquet où sont accrochés les deux câbles des clapets. Les bouteilles de 5 à 8 litres restent maniables et contiennent assez d’eau pour la plupart des analyses usuelles.
Contrairement à la bouteille Niskin, les deux clapets de la bouteille Go-Flo sont reliés par un système externe. L’intérieur est constitué d’une matière plastique recouvert de téflon. Elle est envoyée fermée dans l’eau (pour éviter une contamination des parois internes de la bouteille par la couche lipidique de surface) pour s’ouvrir automatiquement à une profondeur de l’ordre de 10 m par la pression de l’eau. Elle est ensuite fermée à la profondeur désirée par l’envoi d’un messager. Cette bouteille est employée pour des prélèvements d’eau effectués pour des analyses de métaux traces et de contaminants chimiques.
Prélèvements de surface
Pour les prélèvements de surface, il est tentant d’utiliser un seau ordinaire.
Ce mode de prélèvement, bien que recommandé dans certains manuels, doit être banni car il cumule le maximum d’inconvénients.
En effet, le niveau de prélèvement est imprécis, l’interférence du film de surface est maximale, le soutirage correct de la plupart des échantillons est impossible (gaz dissous, par exemple, ou échantillons à pré-filtrer), le contenu est inévitablement contaminé par l’eau ruisselant sur la corde (rarement manipulée et rangée en conditions idéales), la large surface du seau expose le prélèvement aux contaminations par l’atmosphère (fumées, embruns, …).
Même pour obtenir un échantillon de surface, il faut prélever l’eau avec une bouteille de prélèvement.
Prélèvements proches du fond ou en zones à forts gradients verticaux
Pour les prélèvements proches du fond ou en zones à forts gradients verticaux, on peut se servir de bouteilles horizontales.
Toutefois, ce type de bouteille ne doit pas être utilisé en routine. En effet, lors de l’immersion, la bouteille se remplit d’eau de surface et le remplacement de cette eau par l’eau du niveau étudié est longue, fonction de l’orientation de la bouteille dans le courant et de l’intensité de ce dernier. Des erreurs majeures sur la représentativité du prélèvement peuvent donc en résulter.
Campagnes lourdes
Pour les campagnes lourdes, on utilise généralement une rosette de prélèvement, bâti sur lequel sont fixées plusieurs bouteilles (8 à 30).
La rosette est généralement associée à une sonde (mesurant au minimum température, salinité et profondeur) et la fermeture des bouteilles est commandée électriquement à la profondeur désirée via le câble électro-porteur de l’ensemble.
Une fois la rosette remontée à bord, l’échantillonnage peut souvent se faire sans en retirer les bouteilles.
Voir aussi
Séquence filmée – vérification de la bouteille de prélèvement
Séquence filmée – prélèvement à bord d’une embarcation légère
Séquence filmée – prélévement à bord d’un navire océanographique